Orgueil et Préjugés - Jane Austen
Je ne connaissais Jane Austen que de nom, mais le peu que j'en avais entendu était toujours plus ou moins positif.
Il y a quelques jours, en tombant sur le "Challenge Austenien", et tout le blog qui est autour, évidemment, que j'ai eu l'envie de lire du Jane Austen. Là. Maintenant. De suite. :D Et peu de temps plus tard, j'étais en possession d'un exemplaire d'Orgueil et Préjugés (quelle efficacité et motivation, dommage que ça ne soit pas pareil pour le ménage).
Souvent, lorsque j'ai de telles espérances concernant un livre, je tente de les tempérer, par peur d'être déçue, où tout simplement de me retrouver avec quelque chose qui, sans être moins bien, est totalement différent de ce à quoi je m'attendais (c'est ce qui m'ait arrivé il y a peu avec Les hauts de Hurlevent). Mais là, j'avoue ne pas avoir trop réfléchi, et m'être directement lancée dans ma lecture.
C'est donc l'histoire d'Elizabeth Bennet, jeune femme d'à peine vingt ans, très vive d'esprit. Favorite de son père, pauvre homme qui s'est marié à une femme frivole et ayant pour unique but dans la vie de marier ses cinq filles, Elizabeth dénote au milieu des gens de sa famille.
Elle s'entend fort bien avec sa soeur aînée, la belle et gentille Jane, bien que lui reprochant sa facilité à porter un oeil bienveillant sur chacun. Ce qui est assez paradoxale, quand on sait qu'elle l'admire en même temps pour cela.
Cela donne aussi lieu à bien des dialogues, où la douceur et la bonté de Jane s'oppose à l'esprit critique de sa soeur.
Les autres soeurs m'ont parues être chacune une caricature des jeune filles de l'époque : l'auteure dresse des portraits acérés qui donnent souvent à sourire ; elle n'épargne pas ses pauvres personnages :D
Quand Elizabeth rencontre Darcy, celui-ci exprime son vif désintérêt pour elle alors qu'elle se trouve tout proche de là, et, à partir de ce moment là, les préjugés de la première et l'orgueil du second vont les entrainer dans de multiples incompréhensions.
Seulement, lui a pour très bon ami M. Bingley, qui est décrit comme un homme "bien fait de sa personne et distingué, avec un visage agréable, des manières simples et franches" bien que moins beau que Darcy, et celui-ci va clairement laisser voir un penchant pour Jane. Elizabeth se verra donc obligée de revoir fréquemment Darcy (quel dommage :p).
A partir de là, sentiments, ressentis et pensées vont évoluer avec une telle subtilité et perspicacité que j'en ai trouvé l'histoire d'autant plus crédible. Certaines joutes verbales entre Elizabeth et Darcy sont tout bonnement savoureuses !
Le rythme n'est certes pas endiablé, mais il a su me tenir en haleine, et l'auteure arrive à surprendre car, bien que sachant où cela allait arriver, je n'avais absolument aucune idée de comment elle allait s'y prendre ! Les actions se déroulent d'une manière totalement différente de ce à quoi je m'attendais.
Un élément m'a frappé (mais je n'ai pas trop mal, rassurez-vous...)(ok je sors), c'est le peu de descriptions qui se trouvent dans ce livre. Alors que je me serais attendu à l'inverse venant d'un livre de cette époque, l'accent est vraiment uniquement mis sur les sentiments et la psychologie des personnages.
On retrouve également beaucoup de dialogues, je dois dire que j'ai aimé cette façon de faire, cela rend le texte encore plus vivant.
En somme, une très belle découverte ! J'ai grande hâte de retrouver l'écriture de Jane dans une autre de ses oeuvres.
En attendant, je suis à la recherche d'une adaptation cinématographique qui pourrait me plaire !