Rebecca - Daphné Du Maurier
Roman à suspense de Daphné Du Maurier, 1938
C'est à Monte Carlo que la narratrice, une jeune femme timide, rencontre Maximilien de Winter, la quarantaine, veuf depuis peu d'une épouse que tous adoraient : la belle, la parfaite Rebecca.
Juste avant de repartir, lui demande de l'épouser. Malheureusement, la pauvre ne se doute pas combien le passé peut s'avérer présent à Manderley, la propriété de son nouvel époux.
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Effrayant.
Lorsque je repense à cette lecture, (qui se situe dans la même période que celle de Jane Eyre ,) c'est le mot qui me vient.
Jane Eyre m'avait captivée, mais si je m'étais laissée porter par l'histoire de Jane avec un plaisir non dissimulé, ç'avait été sans frissonner, sans m'inquieter à ce point, comme pour Rebecca.
Je me souviens de la lente montée de en puissance de l'histoire.
Du début qui m'avait laissé perplexe.
De mon effroi lors de la révélation.
De mon inquiétude pour nos deux héros.
J'avais dû relire le début, une fois la dernière page tournée, afin que celui-ci prenne tout son sens. Pour que la boucle soit bouclée.
Cela m'avait donné la sensation que cette histoire était sans fin, d'une certaine manière. Car j'avais presque eu envie de la relire une seconde fois, immédiatement, afin de comprendre tous les détails qui m'avaient échappés.
Je trouvais Maximilien captivant, comme personnage. Il cachait quelque chose, et je voulais savoir quoi. Tout comme la narratrice, dont je me suis sentie proche.
La gouvernante m'avait horrifiée, quelle horreur cette femme ! :D
Ce culte du passé, qui est omniprésent.
L'ombre de Rebecca qui plane en permanence, comme pour dire à son successeur, la narratrice : " Tu peux faire ce que tu veux, mais tu n'auras pas ma place. Personne ne veut de toi ici. Tous sont bien trop occupés à me regretter..."
Brrrr... :D
Et pourtant, j'avais vraiment aimé, c'était tellement impressionnant...
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Hitchcock avait d'ailleurs fait une adaptation cinématographique de cette oeuvre de Daphné du Maurier, je me laisserais presque tenter. Avec Laurence Olivier, ça doit quand même valoir le détour... :D :D