Contes et Légendes d'Ecosse - Le Dragon des Mers, la Dernière Légende
La Luciole et moi-même, nous aimons beaucoup les contes. J'ai souvent reçu des recueils de contes à noël lorsque j'étais enfant, et c'était un peu le "cadeau ultime", car ça voulait dire que ma mère allait avoir de nouvelles histoires du soir à me lire :D
C'est donc en toute logique que nous nous sommes dit : "hééééééé !!!" (oui, on s'interpelle avec classe entre bloggeuses littéraires) "Si on parlait de contes écossais ?". Ca nous a paru être une très, très bonne idée. Pour ne pas dire excellente.
Dès que je me suis mise en quête de contes écossais, ça s'est avéré plus compliqué que prévu. Les recueils de contes écossais, ça ne court pas les rues (contrairement aux gâteaux écossais, mais nous y reviendrons).
Finalement, je me suis rabattue sur "16 contes de Grande Bretagne". On voulait parler de contes écossais. L'Ecosse, c'est en Grande Bretagne. On allait peut-être trouver 2-3 contes pleins de kilts, de whisky et de cornemuses dedans. (Je vous avais déjà dit à quel point nous sommes intelligentes)(...).
J'ai trouvé l'introduction très instructive : Olivier Larizza explique que l'Angleterre, maintes fois conquise, a donc des contes qui sont le résultat de beaucoup de mélanges culturels. A contrario, Sont également évoquées les différences entre les contes (plus brefs et oraux) et les légendes (qui contiennent plus d'éléments historiques). Bref, c'est bon pour notre kulture tout ça :D
j'ai voulu tous les lires et j'ai (là aussi) vite déchanté. Je n'en ai aimé que très peu.
C'est très manichéen, avec un frère gentil et l'autre méchant, moralisateur d'une manière pas très subtile, mais l'ambiance m'a bien plu !
Sinon, nous avons aussi le 9ème conte "Thomas le poète", un devin qui aurait existé (on a retrouvé des documents signés). C'est un peu le Merlin écossais :D C'est peut-être mon conte préféré : Thomas est un laird, il rencontre la reine du pays des fées, il y a des péripéties (malédiction inside), il y a des choix difficiles à prendre et des contrées magiques... J'avais à nouveau 4 ans ! :D
Et le plus intéressant pour la fin, j'ai nommé "Le bannock en balade".
Qu'est-ce qu'un bannock ? Un cousin ou un oncle de Nessie ? Une banshee croisée avec un brownie ?
Eh bien non. Le bannock, c'est un gâteau écossais. Et ce bannock là est bien décidé à ne pas se faire manger. D'un côté, ce conte-là m'a beaucoup fait rire mais de l'autre... il m'a inquiétée. Vous imaginez si nous arrivons à Edimbourg et qu'une fois qu'on se sera calées tranquilou dans un café et qu'on voudra manger un petit gâteau, celui-ci nous file entre les doigts ? Le Guide du Routar ne nous dit rien de tout ça ! A côté, réussir à trouver notre auberge de jeunesse (cf : notre sens de l'orientation légendaire), ce sera le cadet de nos soucis ! (là j'ai en tête une image de nous courant après des gâteaux en plein coeur d'Edimbourg... :D).
Sur ce, je vous laisse : je m'en vais me renseigner sur l'emplacement du château de Thomas le poète, ainsi que sur les moyens de manger tranquillement ses biscuits en Ecosse !
En Écosse, loin de la Seconde Guerre mondiale qui fait rage, le jeune Angus MacMorrow espère chaque jour voir son père revenir du front. Lors d'une de ses promenades solitaires, il découvre un œuf dont une étrange petite créature ne tarde pas à sortir. Angus ne le sait pas encore, mais il vient de se faire le plus étrange et le plus merveilleux des amis... L'animal grandit vite, et le secret de son existence devient chaque jour plus difficile à garder. D'aventures en dangers, Angus et celui qu'il a baptisé Crusoé vont vivre mille péripéties et redonner un nouveau souffle à une des légendes les plus anciennes du monde, celle du Loch Ness...
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Crusoé est certes bien mignon, tout craquant, à faire des bétises qui ont quand même (parfois) réussi à me faire sourire, il est doublé trèèèèèès bizarrement ! Et pousse des cris trèèèèèès étranges. Un mélange entre une chèvre, un chiot et un vieux monsieur je dirai. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire lorsqu'il a poussé un « Aaaaah » de terreur très convainquant :D (J'espère qu'on sent l'ironie qui emmane de cette phrase.)
Enfin bref, passé cette petite contrariété sur le doublage, j'ai pu me concentrer sur le scénario. Ce qui coïncida étrangement avec l'apparition d'une petite contrariété sur le scénario (étrangement).
En gros, on peut résumer le film à :
Angus trouve un œuf dont sort un bébé dragon des mers. Ils deviennent amis. Le bébé dragon des mers grandit et devient un grand dragon des mers. Ils sont toujours amis, et c'est plutôt chouette.
Bon, il y a deux-trois péripéties en plus que je ne vous spoilerai pas, mais QUAND MEME ! Presque 2h de film avec un tel pitch, c'est un peu léger. Je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais j'ai été tenté à plusieurs reprises de faire autre chose en même temps.
Pas un grand moment de cinéma ou de distraction donc.
Mais j'ai apprécié être plongée au cœur de l'Ecosse des années 40, les beaux paysages, le Loch (de dessus et de dessous), musique à la cornemuse. Dommage que je ne l'ai pas trouvé en VO, l'accent écossais aurait bien complété ce beau tableau un peu cliché mais plutôt agréable !
Le film est mis en scène comme une sorte de combat entre le Monstre du Loch Ness et les soldats, une manière de confronter la dureté de la guerre à la simplicité et la tendresse des histoires et légendes auxquelles on ne croit pas. (oui, moi j'y ai vu ça ... j'interprète trop peut-être ? :D) Mais le film propose une lecture de la légende du monstre du loch ness, une interprétation de la célèbre photo, et donne vraiment envie de croire à l'existence de cette légende et à ce « Waterhorse » !
Alors tant pis si ça pèche un peu au niveau du scénario, des bruitages, du jeu, de beaucoup de choses, c'est quand même très mignon :)
A retrouver également dans l'Edition Spéciale Ecosse :
Sommaire : pourquoi l'Ecosse ?