Balles Perdues - Jef, Matz, Walter Hill
Très peu de filles dans la file d'attente, ils ont voulu avoir confirmation :
- Matz : C'est pour vous ?
- Luciole : Bah ouais c'est pour moi. (c'est pas pour le voisin quoi, des fois je comprends pas les questions qu'on me pose, c'est comme ça :D)
- Matz : Non, mais c'est pour vous, VOUS ?
- Luciole : Ah non, c'est pour mon copain.
- Matz : Aaaah. Je me disais aussi !
- Jef : *hochement de tête entendu*
- Matz : Et vous ?
- Morgana : Pour mon beau-père.
- Matz : Bah oui.
Voila !!! Visiblement ce n'est pas DU TOUT une BD pour gonzesses. Les flingues, les tueurs, les voitures et les mafieux, il faut croire que ça nous plait moins que les poneys et les petits elfes, bah voui. Mais !!
Très chers Messieurs Matz et Jef !
Nous l'avons lue, et nous avons aimé ! :D
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Quand Roy Nash sort de prison, ce n'est pas par la grande porte. Ni pour des raisons banales. Le boss de la mafia de Chicago a un boulot pour lui : mettre la main sur trois indélicats qui ont oublie de partager le magot d'un braquage.
Pourquoi Roy ? Parce que Lena, son ex, a été emmenée par l'un des gangsters, et que tout le monde sait très bien que Roy a cette fille dans la peau.
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C'est vrai que ce n'est pas une BD vers laquelle je me serai tourné de moi-même, ce n'est pas mon genre de prédilection, mais j'ai vraiment bien aimé et je suis contente d'avoir eu l'occasion de la lire. Je trouve que Balles Perdues se démarque vraiment. Même si j'adore la BD, je ne suis pas ultra calée pour juger, mais j'ai trouvé qu'il se dégageait de celle-ci quelque chose de particulier.
L'histoire est basée sur un scénario de Walter Hill (réalisateur et producteur américain) initialement écrit pour un film, et je trouve que l'influence du cinéma se ressent tout particulièrement dans la BD (aaah c'est pour ça que c'est moi qui en parle en fait!).
Le gangster, la femme fatale, de l'action,
un vrai film noir en dessins et phylactères !
Beaucoup de cases ont l'air d'être construites comme des plans de ce genre de films (ou alors, c'est banal et je lis vraiment pas les bonnes BD d'habitude. Oui, c'est possible (tout est possible)). Les grandes ombres (desquelles on distingue les chapeaux), la lumière qui passe à travers les persiennes, on reprend les codes jusque dans le traitement de la lumière !
Tout est bien travaillé, scénario, dessins. J'ai beaucoup aimé les dessins, heureusement qu'il y a quelques pleines pages (et ma belle dédicace) pour les admirer à leur juste valeur ! Mais c'était obligé : je choisis une BD quasi exclusivement sur ses dessins. Donc c'est la preuve que j'aimais bien dès le début :D
Sans spoiler, la fin m'a trop frustrée. J'avais envie de pleurer et de hurler «Maiiiis nooooon !!!!».
Franchement les gars, pourquoi vous faites ça aux gens qui achètent gentiment votre œuvre :'( Ceci dit, cela donne tout son sens au titre donc vous étiez obligés, je vous pardonne...
En bonus, un petit entretien avec Walter Hill à la fin de la BD. Un peu succinct mais apporte un éclairage sur la base du projet, sans rien dévoiler sur l'histoire en elle-même : le lecteur reste entièrement maître de son interprétation de l'histoire.
Très satisfaite donc de cette découverte.
Amateurs de romans policiers, de films de gangsters, de films noirs, de l'Amérique des années 30, de BD avec un réel scénario, n'hésitez pas un instant !
Et si vous êtes tout simplement curieux et à la recherche d'une bonne lecture, n'hésitez pas non plus !
C'était ma première lecture Rue de Sèvres, et ce ne sera pas la dernière !
A 1:50, on voit très précisemment notre changement de cap à la vue des Editions Rue de Sèvre ! On également l'intérieur de la BD et nos belles dédicaces dans la deuxième moitié !