La Maîtresse de Rome - Kate Quinn
Encore une fois, je reviens vers vous avec un roman conseillé par Stella. Eh oui. Je fais ce que je peux mais, que voulez-vous, elle a un talent de persuasion assez impressionnant cette Stella.
"La maîtresse de Rome" est le 1er tome d'une série se déroulant... à Rome. Eh oui, pas de piège dans le titre. Nous sommes au 1er siècle, et nous faisons la connaissance de Thea, jeune esclave juive au service de Lepida, une noble aussi belle que stupide mauvaise. Ce roman, c'est la vie pleine de péripéties de Thea, c'est surtout sa rencontre avec Arius, le gladiateur le plus apprécié de Rome.
La narration du roman est assez particulière : elle alterne les points de vue de Thea, Arius et Lepida, ainsi que des passages à la troisième personne. Directement, cela donne un rythme assez vif à l'histoire, chose que j'ai beaucoup appréciée. Résultat, je ne me suis pas ennuyée une minute, quoique j'ai mis un moment avant d'entrer réellement dans l'histoire. Ce fait vient d'une seule chose : j'ai beaucoup lu de romans historiques à une époque et ce n'est plus vraiment un genre vers lequel j'ai envie me tourne dernièrement. Alors il est vrai que j'ai mis un moment avant de retrouver le plaisir d'un bon roman de ce genre là car, en effet, je trouve "La maîtresse de Rome" très réussi. A partir de la moitié du livre, j'ai eu des difficultés incroyables à le lâcher tant je voulais savoir ce qu'il allait advenir des héros.
Le cadre et l'ambiance sont particulièrement réussis. On sent que l'auteur s'est beaucoup documentée à ce sujet sans que cela fasse "documentaire", ce qu'il m'est arrivé de repprocher à plusieurs livres de ce genre. Disons-le, je me suis immédiatement sentie à Rome, au Ier siècle, dès la première page.
Venons-en aux personnages : au début du roman, Thea et Lepida sont âgées de 14 ans. Le comble étant que l'esclave est plus cultivée (et intelligente) que la maîtresse. C'est pourquoi, d'une manière générale, j'ai passé mon temps à trouver Lepida tout bonnement ridicule. Kate Quinn a créé un personnage que j'ai adoré détester. Lepida est belle, soit, mais elle m'a paru absolument stupide à maintes reprises. Thea est pour ainsi dire son antithèse, d'où l'intérêt de la confrontation des deux personnages. Arius est également un personnage complexe dont j'ai aimé suivre l'évolution. Cette dualité entre son horreur de tuer et à la fois sa soif de meurtre (le "démon intérieur" qui lui parle) était intéressante.
Cependant, je dois avouer que leur histoire d'amour ne m'a pas tant séduite que cela : son alchimie n'a pas su me toucher. Elle était jolie, je l'ai bien aimée, mais j'ai préféré suivre les personnages séparément qu'ensemble. Je terminerai en disant que la galerie de personnages secondaires est vraiment réussi, avec une mention particulière à Marcus, Justine et Vix.
Pour conclure, "La maîtresse de Rome" est un roman que j'ai dévoré. Je n'ai pas eu un coup de coeur pour cette histoire dans le sens où je doute que le livre me marque sur le très long terme, mais je le conseillerai volontiers car c'est un roman historique que je trouve très, très bon. Je suis passée par toutes sortes d'émotions en le lisant, j'ai eu le sentiment de voyager, j'ai aimé l'écriture de Kate Quinn et le rythme de l'histoire, bref, un très bon moment de lecture.